Résumé
Objectif
Issues
Méthodes
Résultats
Conclusions
Données
Valeurs
Avantages, désavantages et coûts
Mots clés
Niveaux de résultats | Catégories de recommandations: |
---|---|
I: Résultats obtenus dans le cadre d'au moins un essai comparatif convenablement randomisé. | A. On dispose de données suffisantes pour appuyer la mesure clinique de prévention. |
II-1: Résultats obtenus dans le cadre d'essais comparatifs non randomisés bien conçus. | B. On dispose de données acceptables pour appuyer la mesure clinique de prévention. |
II-2: Résultats obtenus dans le cadre d’études de cohortes (prospectives ou rétrospectives) ou d’études analytiques cas-témoins bien conçues, réalisées de préférence dans plus d'un centre ou par plus d'un groupe de recherche. | C. Les données existantes sont contradictoires et ne permettent pas de formuler une recommandation pour ou contre l'usage de la mesure clinique de prévention; cependant, d'autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision. |
II-3: Résultats découlant de comparaisons entre différents moments ou différents lieux, ou selon qu'on a ou non recours à une intervention. Des résultats de première importance obtenus dans le cadre d’études non comparatives (par exemple, les résultats du traitement à la pénicilline, dans les années 1940) pourraient en outre figurer dans cette catégorie. | D. On dispose de données acceptables pour déconseiller la mesure clinique de prévention. E. On dispose de données suffisantes pour déconseiller la mesure clinique de prévention. |
III: Opinions exprimées par des sommités dans le domaine, fondées sur l'expérience clinique, études descriptives ou rapports de comités d'experts. | M. Les données sont insuffisantes (d'un point de vue qantitatif ou qualitatif) et ne permettent pas de formuler une recommandation; cependant, d'autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision. |
Déclarations sommaires et recommandations
Chapitre 1 : introduction
- 1L'endométriose est une pathologie courante (elle affecte de 5% à 10 % de la population féminine) et ses répercussions dépendent du tableau clinique. (II-3)
- 2Les théories étiologiques cellulaires et moléculaires de l'endométriose la décrivant comme un trouble inflammatoire et lié aux œstrogènes en ont amélioré notre compréhension. (III)
Chapitre 2 : Soulagement de la douleur
- 1Les symptômes peuvent varier; cependant, certains symptômes caractéristiques peuvent être plus susceptibles d'indiquer la présence d'une endométriose. Le clinicien ne devrait pas perdre de vue la possibilité d'avoir affaire à des présentations atypiques. (I)
- 2L'endométriose peut constituer un trouble chronique récurrent pouvant nécessiter un suivi à long terme. (I)
- 3Lorsque l'on soupçonne la présence d'une endométriose profondément infiltrante, la tenue d'un examen pelvien (y compris un examen rectovaginal) s'avère essentielle. (III)
- 1Lorsque l'on soupçonne la présence d'une endométriose, l'exploration devrait comprendre la prise des antécédents, un examen physique et la tenue d’évaluations par imagerie. (III-A)
- 2Le dépistage systématique du CA-125 ne devrait pas faire partie de l'exploration diagnostique de l'endométriose. (II-2D)
Chapitre 3 : Prise en charge médicale de la douleur associée à l'endométriose
- 1Les contraceptifs hormonaux combinés, idéalement administrés de façon continue, devraient être considérés comme les modalités de traitement de première intention. (I-A)
- 2L'administration d'un progestatif seul (par voie orale, intramusculaire ou sous-cutanée) peut également être considérée comme un traitement de première intention. (I-A)
- 3Un agoniste de la GnRH s'accompagnant d'un traitement de compensation à l'HT (ou le SIU-LNG) devrait être considéré comme une option thérapeutique de deuxième intention. (I-A)
- 4Un agoniste de la GnRH devrait être combiné à un traitement de compensation à l'HT dès le début de la thérapie et son utilisation à long terme (>6 mois) peut être envisagée. (I-A)
- 5En attendant que les traitements médicaux ou chirurgicaux indiqués entraînent la résolution des symptômes de l'endométriose, les praticiens devraient faire preuve de jugement clinique pour ce qui est de la prescription d'analgésiques allant des AINS aux opioïdes. (III-A)
Chaptre 4 : Prise en charge chirurgicale de l'endométriose
- 1La prise en charge de l'endométriose par excision ou ablation entraîne une atténuation de la douleur. (I)
- 2Pour ce qui est des femmes qui présentent des endométriomes, l'excision (et non le drainage ou la fulguration) permet l'obtention d'un meilleur soulagement de la douleur, d'un taux de récurrence moindre et d'un diagnostic histopathologique. (I)
- 3L'ablation laparoscopique du nerf utérin ne permet pas à elle seule l'obtention d'un soulagement significatif de la douleur associée à l'endométriose. (I)
- 1Une patiente asymptomatique chez laquelle la présence d'une endométriose a été constatée de façon accessoire au cours d'une chirurgie ne nécessite aucune intervention médicale ou chirurgicale. (III-A)
- 2La prise en charge chirurgicale des femmes connaissant de la douleur associée à l'endométriose devrait être réservée à celles chez qui le traitement médical a échoué. (III-A)
- 3La prise en charge chirurgicale de l'endométriose profondément infiltrante peut nécessiter une expérience particulière pour ce qui est de l'utilisation d'une approche multidisciplinaire. (III-A)
- 4Chez les femmes connaissant des douleurs pelviennes, les endométriomes ovariens de plus de 3 cm de diamètre devraient être excisés, dans la mesure du possible. (I-A)
- 5Chez les patientes ne souhaitant pas obtenir une grossesse, le traitement aux CHC (cyclique ou continu) devrait être envisagé à la suite de la prise en charge chirurgicale des endométriomes ovariens. (I-A)
- 6Le recours à la neurectomie présacrée peut être envisagé à titre d'appoint à la prise en charge chirurgicale de la douleur pelvienne associée à l'endométriose. (I-A)
Chapitre 5 : Prise en charge chirurgicale de l'infertilité associée à l'endométriose
- 1La prise en charge laparoscopique de l'endométriose minimale ou bénigne entraîne l'amélioration des taux de grossesse, peu importe la modalité de traitement utilisée. (I)
- 2Les effets de la prise en charge chirurgicale de l'endométriose profondément infiltrante sur la fertilité sont controversés. (II)
- 3L'excision laparoscopique des endométriomes ovariens de plus de 3 cm de diamètre pourrait améliorer la fertilité. (II)
Chapitre 6 : Prise en charge médicale de l'infertilité associée à l'endométriose
- 1Lorsqu'une patiente chez laquelle la présence d'une endométriose est connue prévoit se soumettre à un cycle de FIV, la mise en œuvre d'une suppression au moyen d'un agoniste de la GnRH et d'un traitement de compensation à l'HT pendant de trois à six mois au préalable est associée à une amélioration du taux de grossesse. (I)
Chapitre 7 : Endométriose chez les adolescentes
- 1L'endométriose est la cause la plus courante de dysménorrhée secondaire chez les adolescentes. (II-2)
- 2Les adolescentes qui présentent une endométriose sont plus susceptibles que les femmes adultes de connaître des douleurs acycliques. (III)
- 3L'examen physique des adolescentes qui présentent une endométriose ne révélera que rarement la présence d'anomalies, puisque chez la plupart d'entre elles la maladie en sera encore à un stade précoce. (II-2)
- 1Chez les adolescentes, l'endométriose est souvent atypique et en est souvent encore à un stade précoce. Les laparoscopistes devraient être à l'affût de la présence intra-abdominale de vésicules claires et de lésions rouges chez les adolescentes. (II-2 B)
- 2Tous les traitements disponibles visant l'endométriose peuvent être utilisés chez les adolescentes; toutefois, l’âge de la patiente et les profils d'effets indésirables des médicaments devraient être pris en considération. (III-A)
Chapitre 8 : Endométriose et cancer
- 1Chez les patientes qui présentent une endométriose, la prévalence du cancer de l'ovaire est inférieure à1 %. (II-2)
- 2L'excision ou la biopsie de lésions endométriotiques et d'endométriomes soupçonnés aide à confirmer le diagnostic et à écarter la présence possible d'une malignité sous-jacente. (II-2)
- 1La biopsie des lésions endométriotiques devrait être envisagée afin de confirmer le diagnostic et d’écarter la présence possible d'une malignité sous-jacente. (II-2A).
- 2La présence soupçonnée d'endométriomes ovariens devrait être gérée conformément à la directive clinique « Prise en charge des masses pelviennes / ovariennes: Évaluation initiale et lignes directrices quant à l'orientation des patientes » de la SOGC. (III-A)
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La présente directive clinique utilise un langage qui place les femmes au centre des soins. Cela dit, la SOGC est déterminée à respecter les droits de chaque personne, y compris les personnes transgenres, non binaires ou intersexuées, à qui la directive clinique pourrait s'appliquer. La SOGC encourage les fournisseurs de soins de santé à s'engager dans une conversation respectueuse avec les patientes relativement à leur identité de genre, car cette approche joue un rôle crucial dans la prestation de soins sécuritaires et appropriés. Les valeurs, croyances et besoins individuels de chaque patiente et de sa famille doivent être pris en compte, et l'ultime décision de la patiente quant à ses options de soins et de traitements doit être respectée.