Résumé
Contexte
Objectif
Issues
Résultats
Valeurs
Avantages, désavantages et coûts
Commanditaire
Recommandations
- 1.Un dépistage universel ne devrait pas être mis en œuvre de façon systématique en ce qui concerne les femmes enceintes n’étant exposées qu’à de faibles risques. Le dépistage sérologique ne devrait être offert qu’aux femmes enceintes considérées comme étant exposées à un risque d’infection primaire à Toxoplasma gondii. (II-3E)
- 2.La présence soupçonnée d’une infection récente chez une femme enceinte devrait être confirmée, avant la tenue d’une intervention, en soumettant des prélèvements à un laboratoire de référence en matière de toxoplasmose à des fins d’analyse (au moyen de tests aussi précis que possible et dont les résultats pourront être correctement interprétés). (II-2B)
- 3.Lorsque la présence d’une infection aiguë est soupçonnée, un deuxième dépistage devrait être mené dans un délai de deux à trois semaines et la mise en œuvre immédiate (sans attendre les résultats du deuxième dépistage) d’un traitement à la spiramycine devrait être envisagée. (II-2B)
- 4.Une amniocentèse devrait être offerte aux fins de l’identification de Toxoplasma gondii dans le liquide amniotique au moyen de l’amplification en chaîne par polymérase (a) lorsqu’une infection primaire maternelle est diagnostiquée; (b) lorsque l’analyse sérologique ne peut confirmer ou exclure la présence d’une infection aiguë; ou (c) en présence de constatations échographiques anormales (calcification intracrânienne, microcéphalie, hydrocéphalie, ascite, hépatosplénomégalie ou grave retard de croissance intra-utérin). (II-2B)
- 5.L’amniocentèse visant l’identification de l’infection à Toxoplasma gondii ne devrait pas être offerte aux patientes se trouvant à moins de 18 semaines de gestation et ne devrait également pas être offerte avant qu’au moins quatre semaines ne se soient écoulées depuis la manifestation soupçonnée de l’infection maternelle aiguë, et ce, afin d’atténuer la fréquence des résultats faux négatifs. (II-2D)
- 6.La présence d’une infection à Toxoplasma gondii devrait être soupçonnée chez les femmes enceintes qui présentent des constatations échographiques conformes à la présence possible d’une infection TORCH (toxoplasmose, rubéole, cytomégalovirus, herpès et autres), y compris, entre autres, la calcification intracrânienne, la microcéphalie, l’hydrocéphalie, l’ascite, l’hépatosplénomégalie ou le grave retard de croissance intra-utérin; de plus, un dépistage devrait leur être offert. (II-2B)
- 7.Chaque cas mettant en cause une femme enceinte chez qui l’on soupçonne la présence d’une infection aiguë à Toxoplasma gondii acquise pendant la grossesse devrait faire l’objet d’une discussion avec un spécialiste de la prise en charge de la toxoplasmose. (III-B)
- 8.Lorsque la présence d’une infection maternelle a été confirmée, mais que l’on ne sait toujours pas si le fœtus est infecté, de la spiramycine devrait être offerte à des fins de prophylaxie fœtale (en vue de prévenir la propagation d’organismes de la mère au fœtus par l’intermédiaire du placenta). (I-B)
- 9.L’utilisation combinée de pyriméthamine, de sulfadiazine et d’acide folinique devrait être offerte à titre de traitement aux femmes chez qui la présence d’une infection fœtale a été confirmée ou est fortement soupçonnée (habituellement à la suite de l’obtention de résultats positifs issus d’une amplification en chaîne par polymérase du liquide amniotique). (I-B)
- 10.La mise en œuvre d’un traitement antitoxoplasmique chez les femmes enceintes immunocompétentes ayant déjà connu une infection à Toxoplasma gondii ne devrait pas être nécessaire. (I-E)
- 11.Un dépistage devrait être offert aux femmes qui sont immunodéficientes ou séropositives pour le VIH, en raison du risque de réactivation et d’encéphalite toxoplasmique. (I-A)
- 12.Une femme n’étant pas enceinte qui reçoit un diagnostic d’infection aiguë à Toxoplasma gondii devrait se voir conseiller d’attendre six mois avant de tenter de devenir enceinte. Chaque cas devrait être pris en considération de façon distincte, en consultation avec un spécialiste. (III-B)
- 13.Des renseignements sur la prévention de l’infection à Toxoplasma gondii pendant la grossesse devraient être mis à la disposition de toutes les femmes qui sont enceintes ou qui planifient le devenir. (III-C)
Mots clés
Comité sur les maladies infectieuses
Toxoplasma gondii : principales caractéristiques microbiologiques
Niveaux de résultats | Catégories de recommandations | |
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Épidémiologie et facteurs de risque
Manifestations cliniques
Diagnostic
Dépistage sérologique
Amniocentèse
- 1.Un dépistage universel ne devrait pas être mis en œuvre de façon systématique en ce qui concerne les femmes enceintes n’étant exposées qu’à de faibles risques. Le dépistage sérologique ne devrait être offert qu’aux femmes enceintes considérées comme étant exposées à un risque d’infection primaire à Toxoplasma gondii. (II-3E)
- 2.La présence soupçonnée d’une infection récente chez une femme enceinte devrait être confirmée, avant la tenue d’une intervention, en soumettant des prélèvements à un laboratoire de référence en matière de toxoplasmose à des fins d’analyse (au moyen de tests aussi précis que possible et dont les résultats pourront être correctement interprétés). (II-2B)
- 3.Lorsque la présence d’une infection aiguë est soupçonnée, un deuxième dépistage devrait être mené dans un délai de deux à trois semaines et la mise en oeuvre immédiate (sans attendre les résultats du deuxième dépistage) d’un traitement à la spiramycine devrait être envisagée. (II-2B)
- 4.Une amniocentèse devrait être offerte aux fins de l’identification de Toxoplasma gondii dans le liquide amniotique au moyen de l’amplification en chaîne par polymérase (a) lorsqu’une infection primaire maternelle est diagnostiquée; (b) lorsque l’analyse sérologique ne peut confirmer ou exclure la présence d’une infection aiguë; ou (c) en présence de constatations échographiques anormales (calcification intracrânienne, microcéphalie, hydrocéphalie, ascite, hépatosplénomégalie ou grave retard de croissance intra-utérin). (II-2B)
- 5.L’amniocentèse visant l’identification de l’infection à Toxoplasma gondii ne devrait pas être offerte aux patientes se trouvant à moins de 18 semaines de gestation et ne devrait également pas être offerte avant qu’au moins quatre semaines ne se soient écoulées depuis la manifestation soupçonnée de l’infection maternelle aiguë, et ce, afin d’atténuer la fréquence des résultats faux négatifs. (II-2D)
Toxoplasmose pendant la grossesse
- 6.La présence d’une infection à Toxoplasma gondii devrait être soupçonnée chez les femmes enceintes qui présentent des constatations échographiques conformes à la présence possible d’une infection TORCH (toxoplasmose, rubéole, cytomégalovirus, herpès et autres), y compris, entre autres, la calcification intracrânienne, la microcéphalie, l’hydrocéphalie, l’ascite, l’hépatosplénomégalie ou le grave retard de croissance intra-utérin; de plus, un dépistage devrait leur être offert. (II-2B)
Traitement
- Peyron F.
- Wallon M.
- Liou C.
- Garner P.
- Peyron F.
- Wallon M.
- Liou C.
- Garner P.
- 7.Chaque cas mettant en cause une femme enceinte chez qui l’on soupçonne la présence d’une infection aiguë à Toxoplasma gondii acquise pendant la grossesse devrait faire l’objet d’une discussion avec un spécialiste de la prise en charge de la toxoplasmose. (III-B)
- 8.Lorsque la présence d’une infection maternelle a été confirmée, mais que l’on ne sait toujours pas si le fœtus est infecté, de la spiramycine devrait être offerte à des fins de prophylaxie fœtale (en vue de prévenir la propagation d’organismes de la mère au fœtus par l’intermédiaire du placenta). (I-B)
Prévention
Dépistage
- Peyron F.
- Wallon M.
- Liou C.
- Garner P.
- Peyron F.
- Wallon M.
- Liou C.
- Garner P.
- 9.L’utilisation combinée de pyriméthamine, de sulfadiazine et d’acide folinique devrait être offerte à titre de traitement aux femmes chez qui la présence d’une infection fœtale a été confirmée ou est fortement soupçonnée (habituellement à la suite de l’obtention de résultats positifs issus d’une amplification en chaîne par polymérase du liquide amniotique). (I-B)
- 10.La mise en œuvre d’un traitement antitoxoplasmique chez les femmes enceintes immunocompétentes ayant déjà connu une infection à Toxoplasma gondii ne devrait pas être nécessaire. (I-E)
- 11.Un dépistage devrait être offert aux femmes qui sont immunodéficientes ou séropositives pour le VIH, en raison du risque de réactivation et d’encéphalite toxoplasmique. (I-A)
- 12.Une femme n’étant pas enceinte qui reçoit un diagnostic d’infection aiguë à Toxoplasma gondii devrait se voir conseiller d’attendre six mois avant de tenter de devenir enceinte. Chaque cas devrait être pris en considération de façon distincte, en consultation avec un spécialiste. (III-B)
- 13.Des renseignements sur la prévention de l’infection à Toxoplasma gondii pendant la grossesse devraient être mis à la disposition de toutes les femmes qui sont enceintes ou qui planifient le devenir. (III-C)
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Références
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- Prenatal education for congenital toxoplasmosis.Cochrane Database Syst Rev. 2009; : CD006171
- New grades for recommendations from the Canadian Task Force on Preventive Health Care.CMAJ. 2003; 169: 207-208
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Publication history
Footnotes
La présente directive clinique a été rédigée par le comité sur les maladies infectieuses, analysée par le comité consultatif sur la pratique familiale et le comité de médecine fœtomaternelle, et approuvée par le comité exécutif et le Conseil de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.
Tous les membres du comité nous ont fait parvenir une déclaration de divulgation.