Résumé
Objectif
Options
Issues
Résultats
Valeurs
Avantages, désavantages et coûts
Recommandations
- 1.L’électrostimulation fonctionnelle et les protocoles de prise en charge comportementale devraient être offerts au sein de la gamme des traitements primaires efficaces contre le syndrome de la vessie hyperactive. (I-A)
- 2.Des préparations orales (à libération immédiate et à libération prolongée) et transdermiques d’oxybutynine peuvent être offertes aux fins de la prise en charge du syndrome de la vessie hyperactive, et ce, car elles sont associées à une amélioration clinique objective significative à 12 semaines. (I-A) L’oxybutynine à libération immédiate compte une meilleure rentabilité, mais plus d’effets indésirables que les autres anticholinergiques. (I-A) Les préparations transdermiques d’oxybutynine sont associées à moins d’événements indésirables que les préparations orales du même médicament. (I-A)
- 3.Des préparations de toltérodine à libération immédiate et à libération prolongée peuvent être offertes aux fins de la prise en charge du syndrome de la vessie hyperactive, et ce, car elles sont associées à une amélioration clinique objective significative à 12 semaines. (I-A)
- 4.Des préparations de trospium à libération immédiate et à libération prolongée peuvent être offertes aux fins de la prise en charge du syndrome de la vessie hyperactive, et ce, car elles sont associées à une amélioration clinique significative à 12 semaines. (I-A) Le trospium constitue un anticholinergique adéquat pour les patientes atteintes du syndrome de la vessie hyperactive qui présentent des troubles cognitifs préexistants (II-B) et pour les patientes atteintes du syndrome de la vessie hyperactive qui prennent, de façon concomitante, des inhibiteurs du CYP450. (III-B)
- 5.La solifénacine peut être offerte aux fins de la prise en charge du syndrome de la vessie hyperactive, et ce, car elle est associée à une amélioration clinique objective significative à 12 semaines. (I-A) La solifénacine peut constituer un anticholinergique adéquat pour les aînées atteintes du syndrome de la vessie hyperactive ou pour les patientes atteintes du syndrome de la vessie hyperactive quiprésentent des troubles cognitifs préexistants. (I-B)
- 6.La darifénacine peut être offerte aux fins de la prise en charge du syndrome de la vessie hyperactive, et ce, car elle est associée à une amélioration clinique objective significative à 12 semaines. (I-A) La darifénacine constitue un anticholinergique adéquat pour les patientes atteintes du syndrome de la vessie hyperactive qui présentent des troubles cardiaques ou cognitifs préexistants. (I-B)
- 7.Les patientes atteintes du syndrome de la vessie hyperactive devraient se voir permettre de choisir entre la rééducation vésicale, l’électrostimulation fonctionnelle et le traitement anticholinergique, et ce, puisqu’il n’existe aucune différence entre ces modalités de traitement en matière de taux de guérison. Le traitement combiné ne compte pas d’avantage manifeste, par comparaison avec les interventions ne faisant appel qu’à une seule modalité de traitement. (I-A)
- 8.Le choix du traitement anticholinergique devrait être orienté par les comorbidités que présentent la patiente, et ce, puisque tous les anticholinergiques présentent une efficacité objective similaire. (I-A) L’intensification de la posologie n’entraîne pas une amélioration des paramètres objectifs et donne lieu à une augmentation du nombre d’effets indésirables anticholinergiques; toutefois, elle est associée à une amélioration des issues subjectives. (I-A) Pour atténuer les effets indésirables, on devrait envisager le passage à une posologie moindre ou l’utilisation d’une préparation à libération prolongée ou d’un mécanisme d’administration par voie transdermique. (I-A)
- 9.Des services de counseling au sujet de l’efficacité du traitement, de l’adoption d’attentes réalistes et de la durée du traitement devraient être offerts aux patientes dès le début du traitement anticholinergique, et ce, puisque les taux de poursuite de ce dernier sont faibles. (III-B)
- 10.Le supplémentation en œstrogènes administrée par voie orale ou transdermique ne devrait pas être recommandée aux fins de la prise en charge du syndrome de la vessie hyperactive, et ce, puisque ses effets sont comparables à ceux d’un placebo. (I-E) L’utilisation d’œstrogènes administrés par voie vaginale peut être suggérée aux fins de l’atténuation subjective des symptômes du syndrome de la vessie hyperactive. (III-B)
- 11.L’injection intravésicale de toxine botulinique et la stimulation du nerf sacré et du nerf tibial postérieur constituent des options efficaces sur le plan clinique pour les patientes atteintes du syndrome de la vessie hyperactive qui ne réagissent pas aux options conservatrices, aux anticholinergiques ou aux oestrogènes administrés par voie vaginale. (I-A)
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Footnotes
La présente directive clinique a été rédigée par le comité d’urogynécologie, analysée par le comité consultatif de pratique familiale et approuvée par le comité exécutif et le Conseil de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.
Tous les membres du comité nous ont fait parvenir une déclaration de divulgation.
Ce document fait état des percées récentes et des progrès cliniques et scientifiques à la date de sa publication et peut faire l’objet de modifications. Il ne faut pas interpréter l’information qui y figure comme l’imposition d’un mode de traitement exclusif à suivre. Un établissement hospitalier est libre de dicter des modifications à apporter à ces opinions. En l’occurrence, il faut qu’il y ait documentation à l’appui de cet établissement. Aucune partie de ce document ne peut être reproduite sans une permission écrite de la SOGC.