Résumé
Objectif
Issues
Résultats
Valeurs
Mots clés
Déclarations sommaires
- 1.La candidose vulvovaginale affecte 75 % des femmes à au moins une reprise. Les azoles antifongiques topiques et oraux comptent une efficacité équivalente. (I)
- 2.Pour être qualifiée de récurrente, la candidose vulvovaginale doit donner lieu à quatre épisodes ou plus par année. (II-2)Tabled 1Critères d’évaluation des résultats et de classification des recommandations, fondés sur ceux du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs
Niveaux de résultats Catégories de recommandations - I:Résultats obtenus dans le cadre d’au moins un essai comparatif convenablement randomisé.
- II.-1:Résultats obtenus dans le cadre d’essais comparatifs non randomisés bien conçus.
- II.-2:Résultats obtenus dans le cadre d’études de cohortes (prospectives ou rétrospectives) ou d’études analytiques cas-témoins bien conçues, réalisées de préférence dans plus d’un centre ou par plus d’un groupe de recherche.
- II.-3:Résultats découlant de comparaisons entre différents moments ou différents lieux, ou selon qu’on a ou non recours à une intervention. Des résultats de première importance obtenus dans le cadre d’études non comparatives (par exemple, les résultats du traitement à la pénicilline, dans les années 1940) pourraient en outre figurer dans cette catégorie.
- III:Opinions exprimées par des sommités dans le domaine, fondées sur l’expérience clinique, études descriptives ou rapports de comités d’experts.
- A.On dispose de données suffisantes pour appuyer la mesure clinique de prévention.
- B.On dispose de données acceptables pour appuyer la mesure clinique de prévention.
- C.Les données existantes sont contradictoires et ne permettent pas de formuler une recommandation pour ou contre l’usage de la mesure clinique de prévention; cependant, d’autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision.
- D.On dispose de données acceptables pour déconseiller la mesure clinique de prévention.
- E.On dispose de données suffisantes pour déconseiller la mesure clinique de prévention.
- L.Les données sont insuffisantes (d’un point de vue quantitatif ou qualitatif) et ne permettent pas de formuler une recommandation; cependant, d’autres facteurs peuvent influer sur la prise de décision.
Woolf SH, Battista RN, Angerson GM, Logan AG, Eel W. Canadian Task Force on Preventive Health Care. New grades for recommendations from the Canadian Task Force on Preventive Health Care. CMAJ 2003;169:207–8.*La qualité des résultats signalés dans les présentes directives cliniques a été établie conformément aux critères d’évaluation des résultats présentés dans le Rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs.†Les recommandations que comprennent les présentes directives cliniques ont été classées conformément à la méthode de classification décrite dans le Rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs. - I:
- 3.Trichomonas vaginalis est un organisme à l’origine d’une infection transmissible sexuellement non virale courante. Le dépistage des antigènes (écouvillonnages vaginaux analysés au moyen d’un immunoessai ou d’un test d’amplification des acides nucléiques) constitue la meilleure façon d’en détecter la présence. (II-2)
- 4.La prise en charge de la trichomonase au moyen de métronidazole oral, que ce soit à raison de 2 g en une dose unique ou de 500 mg deux fois par jour pendant 7 jours, permet l’obtention de taux de guérison équivalents pouvant atteindre 88 %. Le traitement du partenaire, même sans dépistage préalable, améliore les taux de guérison. (I-A)
- 5.Les données probantes dont nous disposons à l’heure actuelle quant à l’efficacité des traitements de médecine parallèle contre la vaginose bactérienne (probiotiques, vitamine C) sont limitées. (I)
Recommandations
- 1.À la suite du traitement initial, la réussite de la prise en charge de la candidose vulvovaginale récurrente est favorisée par la mise en œuvre d’un traitement d’entretien hebdomadaire au fluconazole oral pendant une période pouvant atteindre six mois. (II-2A)
- 2.La résolution de la candidose vulvovaginale symptomatique prise en charge au moyen d’azoles topiques pourrait nécessiter un traitement d’une durée prolongée. (1-A)
- 3.À la suite de la prise en charge de la trichomonase au moyen de métronidazole oral, la tenue d’un test de guérison n’est pas recommandée. (I-D)
- 4.Le recours à des doses accrues pourrait être requis dans les cas de trichomonase qui présentent une résistance au traitement. (I-A)
- 5.En présence d’une infection à Trichomonas vaginalis symptomatique pendant la grossesse, la prévention de l’accouchement préterme justifie la mise en œuvre d’un traitement au métronidazole oral. (I-A)
- 6.La vaginose bactérienne devrait être diagnostiquée au moyen de critères cliniques (Amsel) ou de laboratoire (coloration de Gram et système objectif de notation). (II-2A)
- 7.La vaginose bactérienne symptomatique devrait être prise en charge au moyen de métronidazole oral, à raison de 500 mg deux fois par jour pendant sept jours. Parmi les solutions de rechange, on trouve le gel vaginal de métronidazole et la clindamycine (comprimés oraux ou crème vaginale). (I-A)
- 8.Chez les femmes qui présentent de multiples récurrences documentées, la prolongation du traitement contre la vaginose bactérienne est recommandée. (I-A)
Article info
Footnotes
La présente directive clinique a été rédigée par le comité sur les maladies infectieuses, analysée par le comité CANPAGO et le comité consultatif de médecine familiale, et approuvée par le comité exécutif et le conseil d’administration de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.
Tous les collaborateurs nous ont fait parvenir une déclaration de divulgation.
Ce document fait état des percées récentes et des progrès cliniques et scientifiques à la date de sa publication et peut faire l’objet de modifications. Il ne faut pas interpréter l’information qui y figure comme l’imposition d’un mode de traitement exclusif à suivre. Un établissement hospitalier est libre de dicter des modifications à apporter à ces opinions. En l’occurrence, il faut qu’il y ait documentation à l’appui de cet établissement. Aucune partie de ce document ne peut être reproduite sans une permission écrite de la SOGC.